BONHEUR

LUCIE MEMBRADO EST DEVENUE CHAMPIONNE DE FRANCE SUR 400M EN SALLE EN 57"76 A NOGENT SUR OISE

ET DEUX PLACES DE FINALISTE POUR NGAMB GORA AU SAUT EN LONGUEUR 6M32 ET AU SAUT EN HAUTEUR 1M95

ET TRISTESSE

ADIEU CLAUDE .....

Ce matin, le peloton est en pleurs. Une de ses figures est décédée, hier peu avant midi, sur les derniers lacets de la Ronde de 

Reynès. Il était 11 h 30, Claude Vedel s'apprêtait à boucler les 17 kilomètres lorsqu'à 700 mètres de la ligne d'arrivée, accompagné de deux coureurs remontés sur le parcours pour leur récupération, il s'est mis à tituber.
A peine plus loin, dans la descente, il fera un dernier écart et avertira ses deux accompagnants : "Je ne vais pas bien du tout". Puis s'écroulera de tout son long sur la chaussée.
Les secouristes accourus depuis la ligne d'arrivée, toute proche, multiplieront les procédures pour le ranimer. En vain. Arrêt cardiaque. "Et dire qu'il blaguait encore quelques instants plus tôt", avoue en étranglant un sanglot, un photographe posté un peu plus haut sur le bord du chemin, l'un des derniers à avoir vu Claude Vedel sur ses jambes.
La 21e Ronde de Reynès restera donc à jamais la dernière course de ce sportif accompli qui faisait l'unanimité dans le monde de la course à pied. Celui qui valait encore 3 h 21 sur marathon à 65 ans n'était rien d'autre que la mémoire vivante du peloton, en plus d'en être le doyen.

60 ans de licence à la Fédération

"Cet homme c'est un dinosaure, pour l'arrêter, il faudra le tuer", révélait il y a quelques années Jean-Pierre Grignon, ancien champion d'Afrique du Nord de saut en longueur.
A l'actif de l'ancien employé de banque : soixante ans de licence à la Fédération française. Une fierté pour ce natif de Rabat (Maroc), débarqué en Roussillon à l'âge de 18 ans. Cette longévité, l'un des pionniers qui a fondé l'ASUP (le 3 septembre 1963) aux côtés d'André Alsina et de huit autres membres, l'attribuait à son hygiène de vie : végétarien et non fumeur. Tout juste avouait-il une entorse à son régime pour un petit verre de muscat.
En plus du jardinage et de la course à pied, la philatélie était également l'une de ses grandes passions. Membre du club de la Côte Radieuse à Canet, il pouvait exhiber huit médailles d'or décrochées lors de différentes expositions et même un titre de champion du monde en 2001, obtenu à Buenos Aires, sur le thème "Le Siège de Paris".
Fier de ses enfants (Marc et Cathy) et ses trois petits-enfants, il devisait hier matin encore avec Jean-Claude Moutet sur les résultats de l'un d'entre eux, Quentin Planche, jeune cycliste émérite. "Mais je suis en fin de parcours, répétait à l'envi chaque dimanche le citoyen de Cabestany. Mais je m'accroche. Jadis, je faisais partie du premier tiers, puis de la première moitié, maintenant, je fais les podiums en partant de la fin. Mais jamais je ne m'arrêterai".
Et dire qu'il martelait souvent : "Je veux mourir sur une course". Aujourd'hui, les larmes ont effacé les sourires. Adieu Claude.